Nous sommes en l’an 2020 ! La terre a été frappée par une pandémie comme on n’en a jamais vu depuis plus d’un siècle.
Les modes de vie terrestre ont été remis en question et de nouveaux défis se sont imposés. Face à ces nouveaux enjeux, une jeune génération qui va devoir affronter ce que leurs prédécesseurs n’ont pas connu. Une génération qui va devoir montrer le meilleur du visage de l’humanité.
Nous sommes en 2020 et nous sommes à Epitech Bénin. Dans un monde aux enjeux et défis multipliés, de jeunes individus venus des quatre coins du Bénin et au-delà, triés sur le volet, ont intégré Epitech. Ils sont 85 élus sur 236 candidatures. 85 nouvelles pépites qui veulent s’inscrire au cœur de l’innovation et du futur de l’informatique. Carburant à la passion pour l’informatique, assoiffés et affamés de compétences, ils sont prêts à résoudre des problématiques aussi passionnantes que stimulantes. Mais avant tout, ils vont devoir affronter le légendaire rituel de passage de début d’année :
La Piscine Epitech
Comme on pourrait s’en douter, la piscine Epitech est une discipline. Mais pas celle à laquelle le commun des mortels penserait. Il s’agit plus concrètement d’une discipline, non, olympique mais informatique. Si le terme piscine fait penser à la natation dans un liquide quelque peu azuré, la piscine Epitech fait plonger les étudiants dans un nouveau langage informatique : « C ». C’est le langage le plus proche de l’ordinateur et l’un des plus difficiles à apprendre.
Les étudiants sont alors amenés à endurer pendant cinq (05) semaines, des travaux intensifs, des projets immersifs qui vont les roder et leur permettre de savoir travailler sous pression et surtout à contre-courant. En gros : Apprendre à respirer la tête sous l’eau.
La Piscine Epitech transforme très tôt les étudiants en « Aquaman » de l’informatique.
Mais qu’en est-il de la réalité des étudiants ?
Ils le savent tous ! La Piscine est considérée comme un baptême à Epitech. Tous les Teks (étudiants d’Epitech) passent par là. Et en cette année 2020-2021, c’est à la troisième promotion d’Epitech Bénin, les nouveaux teks 1 d’endurer avec grâce et passion, leur Piscine.
Cette introduction dans l’univers du langage C pendant cinq semaines, n’a pas été une partie de plaisirs. Enfin, les point de vus divergent d’un étudiant à un autre, vu la personnalité unique de chacun d’eux.
« Au début c’était vraiment dur. J’avais du mal à m’y faire et j’avais cette sale manie de me comparer sans cesse aux autres. Ce n’était vraiment pas facile. Mais au fur et à mesure, j’ai pu m’adapter et j’apprends à moins me comparer aux autres. Parce que la compétition est constructive mais, il faut savoir se focaliser sur soi-même avant tout. » Ziyada Tairou, Tek 1 à Epitech.
« La Piscine, c’était vraiment difficile. Au-delà de la passion, il faut vraiment avoir un mental de fer. Je suis déjà fier d’y avoir survécu. Parce qu’il y a des camarades qui ont lâché prise en cours de route. Mais comme on le dit, ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Autant dans le mental que dans les compétences techniques, j’ai beaucoup acquis. » Khaled Kojok Tarraf, Tek 1 à Epitech.
Visiblement, la piscine a été une épreuve éprouvante. De la même façon que les plus beaux diamants ressortent des volcans les plus intenses, les tek1 semblent ressortir meilleurs de leur Piscine, bien que difficile.
Si cette piscine a été éprouvante pour les Teks 1, en est-ce de même pour leurs AER ?
Pour commencer, un AER (Assistant Epitech Régional) est un tek ou étudiant de deuxième ou troisième année, à qui revient la tâche de suivre, d’encadrer les étudiants de classes inférieures (1ère ou 2ème année, selon le cas). Ce sont les principales personnes à qui se réfèrent les teks 1 ou les teks 2 en dehors de l’équipe pédagogique. Ils ont donc été présents tout au long de la Piscine, pour encadrer les tek1. En leur temps, l’année dernière, ils ont eu aussi à subir cette période intensive :
« Pour moi, la piscine a été très instructive. Cela m’a permis de renforcer mes connaissances. Je me devais de mieux comprendre certaines choses que je n’avais pas assez compris afin de mieux les inculquer aux Tek1. Et puis, bien au-delà des compétences et de la technique, il fallait aussi que nous soutenions mentalement les étudiants. » David Kpanou, AER et Tek2 Epitech.
« La Piscine, c’était intense comme d’habitude. Les Tek1 en ont bavé comme nous, un an plus tôt. Mais ils ont su s’adapter beaucoup mieux et beaucoup plus vite que notre promotion. Le challenge pour moi a été de développer mes capacités à enseigner, à faire preuve de pédagogie mais aussi, à faire preuve de lead parce qu’il fallait présenter des kick-off ou encore diriger des travaux pratiques. » Basilia Tomeho, AER et Tek2 Epitech.
En soi, deux mondes d’étudiants se confrontent et s’entremêlent pendant la piscine. D’une part les Teks 1 qui sont au cœur de l’aventure, qui se doivent de se dépasser et de faire preuve de flexibilité et d’autre part, leurs ainés qui ont vécu leur expérience et qui vont cette fois, retransmettre ce qu’ils ont acquis. Dans les deux cas, il s’agit d’apprendre à apprendre. Ainsi, se décrit l’univers de la Piscine Epitech.